Quelques explications....
Le droit interne à l'Eglise catholique est pour l'essentiel un droit d'application universelle, identique pour un milliard de fidèles catholiques de par le monde, à travers des sociétés humaines et des cultures très variées.
Sans doute se soucie-t-on peu de "règles" et de "statut" au long d'un cheminement que l'on veut spirituel, ou au gré de liens plus ou moins forts que les personnes entretiennent avec l'institution de l'Eglise catholique.
Le rôle du droit, y compris du droit canonique, apparaît toutefois particulièrement vif lorsque, ici ou là, des difficultés de vie surviennent, des reproches se font, des abus se commettent, des contentieux apparaissent, qui n'épargnent personne, pas même ceux qui sont en cheminement spirituel. Des balises se sont progressivement pensées pour résoudre les conflits de nature religieuse et ce dans les conditions d'humanité concrète d'un "Peuple de Dieu" en marche... (comme l'énonce le Concile Vatican II). Tel est un des apports majeurs du droit canonique, lorsqu'il est pris au sérieux.
Encore faut-il que cette tradition "canonique" fasse l'objet d'une pratique de base, et aussi, préalablement, d'une prise de conscience. Au côté d'un "droit universel", le droit canonique se décline en "droits particuliers", comme les droits diocésains (près de 5000), les droits religieux, ou encore les droits et statuts des associations canoniques. Ces droits "particuliers" prennent la mesure des contextes locaux et sont la condition d'une culture véritable d'équité dans les relations croyantes.
Voilà ce qui justifie un site de droit canonique "belge" : donner des éléments d'information sur une pratique de base en Eglise et permettre une prise de conscience du rôle que joue un droit canonique "à sa place", en quelque sorte dans un respect équidistant entre appel spirituel et justice profane.